En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
    « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître,
ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
    Il suffit que le disciple soit comme son maître,
et le serviteur, comme son seigneur.
Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison,
ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
    Ne craignez donc pas ces gens-là ;        
rien n’est voilé qui ne sera dévoilé,
rien n’est caché qui ne sera connu.
    Ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière ;
ce que vous entendez au creux de l’oreille,
proclamez-le sur les toits.
    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
sans pouvoir tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne
l’âme aussi bien que le corps.
    Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
    Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
    Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
    Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.
    Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai
devant mon Père qui est aux cieux. »

Mt 10, 24-33 (© AELF)

Une voiture vient de griller un feu rouge. « Chauffard ! », s’écrie Marion, qui a tout juste… 6 ans. C’est bien connu, les enfants se construisent par imitation.

« Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. »

Et nous ?

Nathalie, 54 ans, Eric, 30 ans, Gilbert, 92 ans. Et moi ?

Après tout, nous sommes nous aussi des enfants. Enfants de Dieu, appelés à grandir dans la foi, à imiter notre Père des Cieux.

Être disciple, c’est se mettre à l’école du Christ. On dit souvent que le meilleur moyen d’adopter le jargon ou les habitudes d’un groupe, c’est de le fréquenter ! Que pourrions-nous décider, rien qu’aujourd’hui, pour mieux imiter Dieu ?

L’imitation, c’est d’abord de se savoir enfant d’un Dieu qui prend soin de nous. « Dieu est un Papa qui nous aime comme une Maman », disait un enfant du catéchisme. Se savoir aimé de Dieu nous aide à lever les yeux vers cet amour, à le contempler, à l’imiter. Rien qu’aujourd’hui, je choisis de retrouver un cœur d’enfant.

Pour imiter, on peut aussi chercher à mieux comprendre. Le Seigneur est le tout autre, et nous semble parfois bien mystérieux. Nous voudrions mieux le connaître. Mais est-ce que nous l’écoutons ? Rien qu’aujourd’hui, je choisis de méditer la Parole de Dieu.

Le Christ s’est fait serviteur de tous. Il n’a reculé devant aucune misère : morale, sociale, corporelle, matérielle. Pour imiter Jésus, le maître : Rien qu’aujourd’hui, je choisis d’être serviteur de mon prochain, ceux qui sont tout près, et ceux qui sont plus loin.

Imiter, c’est aussi renoncer. Cesser tel comportement dont je sais qu’il peut être blessant. Rien qu’aujourd’hui, je renonce à la médisance, ou à cette curiosité mal placée qui m’éloigne de Dieu.

Le disciple qui veut être comme son maître n’hésite pas à demander, à questionner. Inlassablement. A la manière d’un enfant qui réclame, attire l’attention, une fois, deux fois, 10 fois de suite. Rien qu’aujourd’hui, je me ferai humble et pauvre, pour demander et supplier.

« Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. »

Alors, rien qu’aujourd’hui, je choisis d’imiter Dieu, de me faire disciple et serviteur. Parce que c’est le meilleur moyen d’être saint et heureux.