En ce temps-là,
    Jésus se retira avec ses disciples près de la mer,
et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
    De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie,
et de la région de Tyr et de Sidon
vinrent aussi à lui une multitude de gens
qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
    Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition
pour que la foule ne l’écrase pas.
    Car il avait fait beaucoup de guérisons,
si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal
se précipitaient sur lui pour le toucher.
    Et lorsque les esprits impurs le voyaient,
ils se jetaient à ses pieds et criaient :
« Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
    Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

Mc 3, 7-12 (© AELF)

« Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. »

Imaginez… un test, dans  un magazine féminin : « Quand ça ne va pas, quel est votre premier réflexe ? »

  • Réponse A : Je regarde mon smartphone, au cas où une notification m’informerait d’un fait divers banal… à Pétaouschnok.
  • Réponse B : Je navigue entre instagram et facebook. Ca me prend une heure, et… je ne vais pas forcément mieux après.
  • Réponse C : Doctissimo, pour avoir des avis pas forcément plus éclairés que le mien sur le sujet.

« Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. »

Est-ce que je cherche à toucher le Christ ? Est-ce que je me précipite dans une église quand j’ai un coup dur ? Qui est ma boussole dans le brouillard ? Mon médecin traitant du cœur ? Qui m’aide à discerner mes priorités ?

Aujourd’hui, les prouesses  techniques nous ouvrent des portes merveilleuses. Avec, parfois, un usage un peu addictif. Une étude a révélé que nous consultions notre smartphone plus de deux cent fois par jour. En moyenne !

Est-ce que j’attrape compulsivement mon nouveau testament, de la même manière que je déverrouille mon téléphone, sans raison ?

Certains d’entre vous ont peut-être eu la joie de faire du scoutisme. Le chant de la promesse a pour refrain : « Je veux t’aimer sans cesse, de plus en plus. »

Vaste programme que de devenir dépendant de Dieu, de chercher à le toucher. Cette dépendance librement vécue, rend pleinement heureux.

Être chrétien, c’est être accro à Dieu comme on peut l’être à son téléphone. Comme un nouveau-né qui cherche sa maman, guette un regard, savoure son odeur, et se blottit dans ses bras. Si nous sommes enracinés dans le Christ comme un bébé s’agrippe à sa maman, alors nous serons heureux, c’est sûr. Heureux comme des petits enfants. Ça tombe bien ! Le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent.